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cruche n. f.
◆ Récipient étanche, autrefois en grès ou en métal, de nos jours en caoutchouc, que
l’on remplit d’eau bouillante pour chauffer un lit. Une cruche en caoutchouc.
1 « Tu seras mieux dans ton lit, avec une bonne cruche. » A. Belperroud, Les toutes bonnes du syndic, 1973, p. 37.
2 « L’hiver je mettais une cruche dans mon lit. » Enq. CD/I, juillet 1976 (BE St-Imier).
↪ V. encore s.v. cavette.
◇ Faire une cruche, préparer une bouillotte.
3 « Tu trembles de froid ; fais la cruche et mets-toi au lit. » Enq. CD/II, 1975-1981 (NE Le Landeron).
4 « Ma mère disait : “Je vais me faire une bonne cruche !” » Enq. CD/I, mars 1976 (NE Colombier).
Remarques. Selon certains témoins, commence à vieillir ; l’équivalent du français de référence,
bouillotte, est connu partout et très employé.
Commentaire. Première attestation : 1862 (v. LengertAmiel). Cet emploi s’explique probablement
par le fait que les premiers objets utilisés comme bouillottes devaient être à l’origine
des cruches ordinaires (GPSR). Emploi également attesté dans le français régional de Morez (Haut-Jura). — Sens à ajouter à FEW 16, 413a, *krûka 2.
Bibliographie. GPSR 4, 619b s.v. cruche 3° ; IttCons 1970 (> DFV 1972) ; TLF ; Pid 1983, 1984 ; GR 1985 ; RobezMorez 1995 ;
LengertAmiel 1998 ; GR 2001.
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