finance n. f.
1.◆ Somme à payer ; frais. Finance de 20 francs.
1 « Les formules de soumission seront expédiées par poste [sic] dès* le 9 mai 1977, contre une finance de 20 francs, non remboursable, versée au compte […]. » Le Pays, 23 avril 1977, p. 11.
2 « Voici quelques-uns des titres qu’a réunis Mme L., sans aucune subvention, dans son appartement de Vevey, et qu’on peut se procurer
par correspondance, pour la finance de deux francs : […]. » Construire, 8 juin 1977, p. 7.
3 « Les quotidiens américains sont de plus en plus nombreux à ouvrir leurs colonnes, moyennant
finances, aux familles en deuil qui rivalisent d’originalité, de lyrisme ou d’humour pour adresser
un dernier message d’adieu à leur défunt. » La Liberté, 14 novembre 1995, p. 19.
↪ V. encore s.v. consortage.
◇ (en particulier) Frais à payer pour le chauffage, l’électricité, l’eau chaude et qui s’ajoutent au
loyer ; charges locatives. Finance(s) comprise(s), charges comprises. Finance(s) en sus, (loyer) sans les charges. Finance(s) de chauffage et eau chaude.
4 « Loyer mensuel Fr. 280.– plus finance chauffage et eau chaude Fr. 35.–. » 24 heures, 31 mai 1976, p. 39.
5 « Loyers mensuels Fr. 315.– et Fr. 330.–, finance de chauffage comprise. » 24 heures, 11 juin 1976, p. 35.
6 « Beaux appartements à louer dans immeuble récent, tout de suite ou pour date à convenir
[…]. Finances de chauffage et eau chaude en sus. » 24 heures, 7 septembre 1976, p. 27.
7 « 4 pièces et hall balcon / Fr. 670.– plus finances chauffage et eau chaude. » 24 heures, 7 septembre 1976, p. 28.
Remarques. Avec le sens de “frais à payer pour le chauffage, etc.”, charges est beaucoup plus répandu dans l’usage romand.
2.◆ finance d’entrée n. f. Somme à payer pour faire partie d’une association, d’une société, d’un regroupement ;
frais d’adhésion.
8 « Peuvent en être membres [du festival Jazz-Nyon], sans finance d’entrée ni cotisation, tous ceux qui sont disposés à prêter leur concours de façon suivie. » Coopération, 10 juin 1976, p. 2.
9 « Rappelons que la finance d’entrée est fonction du nombre de personnes occupées dans l’entreprise. Ainsi une entreprise
ayant jusqu’à dix employés ne paiera que Fr. 300.– de cotisation annuelle, ce qui
fait Fr. 25.– par mois. » L’Ordre professionnel, 11 novembre 1976, p. 3.
◇ Droit d’entrée à une fête, à un festival.
10 « Vous le savez déjà, tous travaillent bénévolement et il n’y a pas de finance d’entrée à notre manifestation [la Fête de Lausanne], ni de rubans à acheter pour accéder
aux ponts de danse. Tout dans la “Fête” est libre d’accès. » Nouvelle Revue de Lausanne, 27 juin 1969, p. 9.
3.◆ finance d’inscription n. f. Somme à payer pour s’inscrire à un cours, à une manifestation, frais d’inscription.
11 « La finance d’inscription [à une épreuve de cyclisme et à une marche populaire] est fixée à 11 fr. pour les adultes et à 10 fr. pour les enfants jusqu’à l’âge de 16 ans. » L’Impartial, 7-8 août 1976, p. 5.
12 « Le cours se donnera cinq mardis consécutifs. La finance d’inscription est de 15 francs. » Le Pays, 17 novembre 1976, p. 13.
13 « Ces cours auront une durée de deux semaines et demie, soit cinq leçons de deux heures,
à raison de deux leçons par semaine. La finance d’inscription sera de 30 francs tous frais et charges compris dans ce prix. » Le Pays, 2 février 1977, p. 4.
Remarques. Emplois critiqués.
Commentaire. Premières attestations : 1887 (« Moyennant une modique finance, chacun aura la faculté, vers 10 heures du matin ou 4 heures du soir, de se faire
servir une collation » Gazette de Lausanne, 2 septembre 1887, p. 3) ; 1907 (« pour entrer dans leur société, il faut donner une finance d’entrée de cent francs » JU Bonfol, enquête lexicographique du GPSR, questionnaire n° 156 [v. BiblSR n° 1692]) ;
« une modeste finance d’entrée sera demandée » 13 janvier 1937, J. Nicollier, chron. “Le français malmené”, Gazette de Lausanne (cité dans SkupienPurisme 1994). Emploi à rattacher à frm. finance “argent comptant”, moyennant finance(s) “en échange d’argent”. Le sens spécialisé de “somme qu’on paye au roi pour obtenir une charge, ou pour quelque droit imposé” est attesté dans la lexicographie française de 1675 à 1798 (v. FEW ; v. encore Littré) ;
le moyen français a aussi connu pour finance(s) le sens de “contribution financière” (v. Gdf 9, 621bc). Enfin, le sens de “somme à payer pour être reçu bourgeois” est attesté à Annecy en 1674 (v. GPSR) — Emploi à ajouter à FEW 3, 559a, fĪnĪre II 3.
Bibliographie. FichFrBE n° 32, février 1960 ; Pid 1983, 1984 ; TLF ; GR 1985 ; GPSR 7, 475b ; SkupienPurisme
1994 ; GR 2001.
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