les citations
bloc n. m.
◆ Grand immeuble, édifice moderne (essentiellement d’habitation, mais pouvant parfois héberger des bureaux et de petits commerces) à plusieurs étages. Depuis qu’ils ont construit ce bloc devant chez nous, on n’a plus de vue. Bloc locatif*. ⇒ locatif II.
1 « Lorsque je suis né, notre maison était quasi seule au milieu d’un terrain vague. Peu à peu, d’énormes blocs locatifs* étaient venus se joindre à elle […]. » R. Fell, Dans l’été brûlant, 1965, p. 27.
2 « À vendre à Sierre / appartement 2 1/2 pièces dans petit bloc de construction récente. » Journal de Sierre, 6 avril 1973.
3 « Au lieu des villas groupées initialement prévues, des petits blocs locatifs* pourraient être construits […]. » La Liberté, 15 décembre 1993, p. 13.
↪ V. encore s.v. locatif I 2.
Remarques. Dans la lexicographie française, le mot bloc signifie essentiellement “groupe de maisons circonscrit par des rues” (depuis 1883, emprunt à l’anglais, v. FEW) ; cf. encore le syntagme bloc d’habitations “pâté de maisons entre des rues perpendiculaires” (NPR 1993), bloc d’immeublesid.” (GR 1985) ; TLF est seul à donner le sens “(p. ext.) immeuble groupant plusieurs appartements”. Cette acception n’est pas inconnue en France, mais elle reste plutôt rare (« Presque toutes les fenêtres des grands blocs neufs, de l’autre côté de l’Avenue, étaient éclairées. » C. Rochefort, Les petits enfants du siècle, 1961, p. 23 ; v. encore pp. 10, 48, 49, 50, 102, 104, 114 et passim ; v. Frantext). France Lagueunière (comm. pers., 10 juin 1997) l’a aussi relevée dans le sud de l’Allier, et Michel Francard (comm. pers., 15 août 1997) l’atteste pour toute la Belgique francophone.
Commentaire. Malgré les quelques attestations relevées en France, il s’agit probablement d’un emprunt à l’all. (Wohn)block n. m. “pâté ou îlot de maisons ; grand immeuble d’habitation”. Cf. Québec bloc n. m., forme abrégée de bloc-appartements “immeuble d’habitation comprenant plusieurs logements”, perçu comme un emprunt à l’anglais nord-américain (v. DQA). Sans tradition lexicographique en Suisse romande.
Bibliographie. FEW 18, 26a, block ; TLF ; Langenscheidt7 ; GR 1985 ; DQA 1992 ; NPR 1993 ; Lengert 1994 ; « Afrique » DictUniv 1995 ; ThibQuébHelv 1996, p. 353 (où nous affirmions un peu hâtivement que le mot dans cette acception appartient au français général ; or, à part les nombreuses attestations chez C. Rochefort, on ne le relève guère en France, et la plupart des témoins interrogés ne semblent pas le connaître).
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