éd. 1999 Vorort [fɔʀɔʀt] 🔊 n. m.
◆ Organe présidentiel de l’Union suisse du commerce et de l’industrie, qui regroupe
toutes les associations patronales de la Suisse ; par métonymie, l’Union elle-même.
★ La plus ancienne organisation faîtière* de la Suisse (fondée en 1870), et celle dont les ramifications sont de loin les plus
étendues, ne groupe pas les entreprises commerciales ou industrielles elles-mêmes,
mais les associations formées par ces dernières, à savoir principalement des chambres
de commerce et des associations professionnelles. Le but du Vorort est de faire valoir les intérêts du patronat, dans les négociations entre partenaires
sociaux. Le Vorort de l’Union suisse du commerce et de l’industrie. Le président du Vorort.
Les dirigeants du Vorort. Des représentants du Vorort. Le premier secrétaire du Vorort ⇒ faîtier, ‑ère.
1 « Le Vorort de l’Union suisse du commerce et de l’industrie sera rassuré par les méditations
radicales, qui sont tout à fait dans sa ligne. Il pourrait en revanche s’inquiéter
davantage des explorations démocrates-chrétiennes et surtout de la relance syndicale. » Tribune de Genève, 10 juin 1976, p. 5.
2 « Réuni à Lausanne, le bureau politique du parti suisse du travail (PST) a dénoncé,
dans un communiqué, “la campagne du Vorort, des banques et de la grande industrie pour la suppression de la surveillance des
prix à la fin de cette année.” » 24 heures, 7 septembre 1976, p. 7.
3 « La Chambre suisse du commerce se réunit trois ou cinq fois par an et examine des sujets
d’importance majeure. Elle a également la compétence d’élire les membres du comité
restreint, le Vorort. Ce dernier est l’organe présidentiel et il comprend actuellement 8 personnes choisies
parmi les membres de la Chambre suisse du commerce, qui exercent leur activité au
Vorort à titre accessoire. Le but poursuivi par le Vorort est la sauvegarde des intérêts du commerce et de l’industrie au sens le plus large.
Cette tâche est demeurée la même au cours des cent années d’existence du Vorort, bien que la vie économique et, partant, les problèmes de politique économique et
sociale aient constamment évolué. » L’Ordre professionnel, 9 septembre 1976, p. 3.
4 « Les vicissitudes du franc, le poids des impôts, des charges sociales et celles imposées
par les prescriptions administratives constituent les préoccupations dominantes du
Vorort de l’Union suisse du commerce et de l’industrie, ainsi qu’il l’indique dans son rapport
annuel, présenté à l’assemblée des délégués vendredi à Zurich. » Tribune-Le Matin, 18 septembre 1976, p. 3.
5 « Se fondant sur les résultats de sa dernière enquête, le Vorort de l’Union suisse du commerce et de l’industrie estime que dans les mois à venir,
l’évolution conjoncturelle de la Suisse sera marquée par une incertitude croissante. » Tribune-Le Matin, 6 mars 1982, p. 6.
6 « Le Vorort se déclare le champion de la déréglementation et veut que les restructurations économiques
“naturelles” ne soient pas perturbées par l’État. » Le Nouveau Quotidien, 24 janvier 1994, p. 7.
7 « Même le Vorort admet que la Suisse est pénalisée par son isolement européen. » Le Nouveau Quotidien, 23 janvier 1995, p. 3.
8 « Les patrons romands, dans leur majorité, sont excédés par l’indécision européenne
de la Suisse. Ils voient bien que les négociations bilatérales se passent mal et,
quoi qu’il en advienne, ne régleront jamais tous les problèmes d’intégration qui se
posent à l’économie. Mais ce qui les irrite le plus, c’est de voir la plus puissante
organisation patronale du pays, le fameux Vorort, se refuser à prôner l’adhésion à l’Union. » Le Nouveau Quotidien, 10 avril 1995, p. 1.
9 « L’Union centrale des associations patronales suisses (Vorort) et le Centre patronal ne trouvent pas les propositions du Conseil* fédéral seulement mauvaises, mais aussi prématurées. Ils recommandent d’attendre le résultat
des négociations bilatérales avec l’Union européenne. » Journal de Genève et Gazette de Lausanne, 21 août 1995, p. 10.
Remarques. Correspond en France au MEDEF (Mouvement des Entreprises de France, qui a succédé
le 27 octobre 1998 au Conseil National du Patronat Français) et au Québec au C.P.Q.
(Conseil du Patronat du Québec).
Commentaire. Emprunt à l’all. de Suisse. Jusqu’à 1848, le mot désignait le “canton directeur, ou gouvernement du canton directeur, auquel incombait, à tour de
rôle, la direction des affaires de la Confédération suisse, et dans le chef-lieu duquel
se réunissaient les diètes” (première attestation 1788, v. Pier). Il désigne de nos jours le comité central de
l’Union suisse du commerce et de l’industrie, institution fondée en 1870.
Bibliographie. Pier ; FEW 17, 435b, VORORT (où le sens moderne est absent) ; DudenSchweiz 1989 ; Nic 1990 ; SkupienPurisme 1994
(le terme a été critiqué une fois par Jean Nicollier dans la Gazette de Lausanne du 18 mars 1936).
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