les citations
witz [vits] 🔊 n. m.
◆ Plaisanterie, histoire drôle, blague. Un bon, un mauvais witz. Raconter des witz. Un dimanche sans voitures ! C’est un witz ou quoi ? (ChevalleyListe 1990).
1 « Tu comprends, faire des witz sur les Bernois, ça n’est pas difficile. Et s’il y a un Bernois parmi les auditeurs, on a toujours le temps de s’éclipser avant qu’il ait compris. » G. Duttweiler, Joyeusetés du Pays de Vaud, 1972, p. 13.
2 « Boquenet, le chef du bureau cantonal*, n’est pas un mauvais bougre. Il dirige bien ses papiers […]. Il n’a qu’un défaut, un tout petit défaut : il fait des witz […]. Dans le bureau, chacun connaît la consigne. Sitôt le witz accouché, éclat de rire général […]. “Quel homme spirituel !”, “C’est une de ses meilleures !”, “Quel humour !”. » E. Gardaz, Oin-Oin et ses nouvelles histoires, 1973, p. 143-144.
3 « C’était une personne de bon contact, enjouée, […] elle riait à l’écoute des bons “witz” et chantait de bon cœur. » Le Pays, 9 février 1977, p. 4.
4 « Généralement, ça démarre lentement : on apprécie la première blague et, même si elle n’est pas très drôle, on l’accueille avec le sourire diplomatique de circonstance. Mais habituellement, l’intoxiqué du “witz” ne s’en tient pas là et enchaîne aussitôt sur un autre, certain, le malheureux, d’avoir enfin trouvé l’auditoire idéal. » Contact week-end, 2 juin 1982.
5 « N’avez-vous pas remarqué que la personne qui rit le plus est celle qui raconte le witz ? » Bulletin officiel de la Ville de Neuchâtel, 16 avril 1987.
6 « Calembours, witz, pas toujours d’un goût très sûr mais marrants, photo-gags, le premier numéro de Valais-rit, est sorti de presse hier. » Le Matin, 27 juillet 1993, p. 7.
7 « [Les Appenzellois] cultivent un humour bien à eux. Les recueils de “witzappenzellois* s’étendent d’ailleurs sur les rayons de toutes les bibliothèques. […] Les concours de “witz” sont légion dans les bistrots et les blagues se succèdent jusqu’à ce qu’un participant ne sache plus quoi répondre. […] Les professions libérales font aussi les frais, très souvent, des “witzappenzellois*. » L’Express, 23 août 1996, p. 16.
8 « Le major* de table raconte des witz et amuse la salle. » L’Objectif Fribourg, 3 octobre 1997, p. 5.
↪ V. encore s.v. atriaux.
(ex. métalinguistique)
9 « On voit bien que la subjectivité de chacun […] fait largement la valeur du witz (mot bien plus frappant dans sa brièveté que les périphrases en usage dans la langue française). » 24 heures, 31 décembre 1984.
(fig.) Astuce ; ironie. Le witz, c’est que personne n’a remarqué son absence… C’est tout le witz de l’affaire !
Remarques. Cf. les dérivés witzer [vitse] v. intr. “faire des plaisanteries” ; witzeur, ‑euse [vitsœʀ, ‑øz] n. et adj. “(personne) qui fait des plaisanteries” (« Il se trouvait toujours dans les rangs, entre deux exercices dans le terrain, un “vitzeur” [sic] pour lancer : “Vous connaissez pas la dernière” » L’Express, 30 avril 1994, p. 13) ; dans la même famille, cf. encore witzig [vitsik] adj. “drôle, spirituel” (« Très witzig, n’est-ce pas ? » Tribune-Le Matin, 5 mars 1982, p. 17 ; emprunté à l’all. witzig id.). Tous ces mots sont plutôt rares à l’écrit, mais courants à l’oral. — Les équivalents approximatifs du français de référence blague, gag, plaisanterie sont également usités en SR.
Commentaire. Emprunt à l’all. Witz n. m., de même sens (v. Duden). — Un étymon all. witz manque à FEW 17, 606a.
Bibliographie. Corbellari 1968, p. 709 (vitse) ; Had 1983 ; Nic 1987, 1990 (witz, vitse) ; PLi depuis 1989 ; ArèsParler 1994 ; OffScrabble 1995 ; DudenUniv 1996.
Simone QUENET
Copyright © 2022, tous droits réservés