Commentaire. Première attestation : 1901 (« [...] ils seront
quitte [
sic] de descendre la rue de la Justice »
Mardi gras [journal de Carnaval, JU Porrentruy], 1901, p. 2). Attesté en Suisse romande ainsi que çà et là en Franche-Comté (connu entre autres à Ronchamp, J.-P. Chambon, comm. pers.) et en Belgique, cet emploi se rapproche beaucoup de certains emplois du français de référence; cf. par ex. TLF s.v.
quitte C 3, qui glose
être quitte de (faire) qch par “avoir fini de; ne plus avoir à (faire qch); en être débarrassé”. L’exemple cité par TLF est toutefois différent de l’emploi romand (« il serait bon d’être quitte avant le 1
er juillet »). — Étonnamment considéré comme seulement jurassien dans Pid 1984, alors que plusieurs témoins l’attestent ailleurs en SR; il figure entre autres dans la métalangue définitionnelle de FollonierOlèïnna, dictionnaire du patois d’Evolène (VS), qui glose
kîtho, -a par “quitte de faire un travail”. — À ajouter à FEW 2, II, 1472b,
qui ?tus II 1 b. — « j’s’rai quitte d’y aller » BoillotGrCombe 1929, p. 190; « Prenez un taxi, vous serez quitte de marcher » Défense du français n° 128, mars 1973; Pid 1984, p. 171; « on était quitte de s’habiller » DuchetSFrComté 1993; « vous serez quitte de leur écrire » Belg 1994.
■ [S. Q.]